• 17 octobre

    Lundi 17 octobre 18:00 Médiathèque

     

    ATELIER PHILO

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     Homme Femme: la parité nous met-elle à égalité?

     

    Parité et égalité n'ont ni la même histoire, ni la même signification, ni la même portée.Pourtant on les tient pour interchangeables. La relation entre ces termes est traversée de tensions, de contradictions, de paradoxes...et la confusion peut-être néfaste car la parité est différente de l'égalité.

    La parité n'est pas un principe politique, ni une question philosophique: est-ce alors un outil pour faire de l'égalité? Pour mieux identifier les problèmes, interroger les clichés, les stéréotypes, et susciter des actions volontaristes. Est-ce un outil de lecture, un effet de loupe pour mieux voir les inégalités? A-t-elle renouvelé les analyses de la discrimination?

    Quant à l'égalité, on ne parle pas d'égalité stricte mais d'égalité de droits. Pourtant depuis plus de deux siècles le droit intervient sans parvenir à l'égalité et l'on constate que c'est le grand écart entre ce qui est écrit dans la Constitution et la réalité.

    Coincée entre Liberté et Fraternité, l'Egalité apparaît être un lien nécessaire, installant un rapport permanent avec la Justice qui idéalement a pour but d'instaurer une égalité de droits entre citoyens.

    «Le contraire de l'Egalité, est la différence de droits et non la différence, la dissemblance; la différence signifie une absence d'équivalence» martèle Sylviane Agacinski.

    D'ailleurs le couple est le type de relation qui conjugue intimement le problème de l'égalité et celui de la différence: on l'appelle communément, la parité domestique.

    La politique, (par le biais des politiques) a forgé la société et reste pourtant le domaine le plus représentatif de cette réalité anachronique. C'est là que les représentants de la République, dont l'un des trois mots est égalité, que l'inégalité sexuelle est la plus grande.

    Faut-il de la contrainte pour obtenir de l'égalité? Faut-il penser cette question dans toutes les sphères de la vie publique?

    Faut-il reconsidérer les propositions faites par Gisèle Halimi en 1982, récusées sous prétexte qu'elles contrevenaient à la tradition républicaine et qu'elles mettaient en cause l'universalité de la citoyenneté.

    Quant aux critères du talent et de la compétence, de l'expertise acquise, restent-ils valables?

    Et si l'on revenait à la question originelle de la représentation de ce qu'est un Homme ou une Femme ?

     

    J.A